Cap Hesychia : Acte VI accompli !

L’acte VI de  « Cap Hesychia » s’est achevé après le repas du vendredi midi. Même si les lieux, l’équipe et l’objectif restent les mêmes, nous avons constater une fois de plus que chaque séminaire est différent, le groupe l’étant lui-même à chaque fois. Lors de ce séminaire, une fois de plus, la pédagogie, le déroulement se sont vus modifiés de manière significative par rapport aux séminaires précédents et le but a encore une fois été atteint. A chaque fois, ces séminaires sont une aventure humaine et spirituelle superbe. D’un point de vue personnel, le bilan est plus que positif. Le défi est d’accueillir un groupe composé de gens de divers horizons et de les conduire, du point où chacun est, à la découverte de l’intériorité, tant du point de vue théorique que de celui de l’expérience. Les ateliers pratiques quotidiens avec débriefing permettent d’amener chacun sur le terrain de l’expérience et de gérer les difficultés rencontrées. L’interactivité et la rencontre de l’autre enrichissent considérablement ce moment mis à part.

Ce séminaire s’est déroulé avec les contraintes sanitaires inhérentes au contexte actuel (masques, gel, distanciation …). Cela dit, nous avons pu progresser dans notre intériorité sans masque et celui que nous y cherchions n’était pas en distanciation.

Les lieux qui nous accueillent contribuent grandement à atteindre l’objectif. Les personnes qui nous reçoivent, les divers contacts et les partages avec elles, leur dévouement, les chambres et les divers lieux où l’on peut se recueillir ajoutent une véritable plus-value à ce séminaire.  La météo était mitigée, mais le soleil était ailleurs !
Le temps passe très vite malgré des journées bien remplies. Il y a eu une telle unité qu’au moment de se séparer, une envie de plus et une envie de garder le contact se font grandement ressentir.

Je laisse maintenant la parole aux volontaires qui voudront bien partager leur ressenti et leur expérience durant cette semaine. Leur témoignage sera plus objectif que le mien et très utile pour ceux qui projetteraient de participer aux prochains séminaires.

Voici quelques cartes postales de notre voyage.

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Cet article a 10 commentaires

  1. PIT Samuel

    Bonjour.
    J’ai participé au séminaire Cap Hésychia acte VI. Durant ce séminaire j’ai été libéré du fardeau de la religion et du légalisme. J’avais depuis longtemps pressenti qu’il existait une piste dans l’intériorité ou la contemplation (cf comme Thérèse d’Avilla, Jean de la Croix Etc..) mais je pensais que c’était réservé à une élite spirituelle, à des personnes consacrées qui avaient sacrifié leur vie. Ce qui n’est pas mon cas. Patrick de par son message, son enseignement nous amène à prendre conscience de l’incarnation de Christ en nous, ainsi que de la réalité du royaume de Dieu en nous. C’est alors que l’intériorité prend tout son sens. Au dedans de nous nous découvrons Christ incarné en nous.
    Ce n’est pas évident au début, mais grâce a quelques béquilles dont on se débarrassera bien vite il est possible de vivre l’intériorité. Quelques jours après la fin du séminaire, je continue et les 20 minutes d’intériorité presque quotidienne me semblent bien courtes.
    C’est dans l’intériorité que Christ grandit et que nous diminuons, il n’y a pas d’autre chemin.
    Paix à tous.
    PS : Le culte et les rites ne sont que les symboles de ce qui doit se passer à l’intérieur de nous. Sans intériorité ces symboles n’ont aucun sens.

  2. Richez Emmanuelle

    Je suis allée au séminaire VI avec la joie d’entendre enfin parler du silence intérieur, sujet exclu des églises ou presque. Je le pratiquais, mais je m’étais un peu embourbée, parce que les livres et la solitude ne valent jamais un bon pédagogue en live qui marche devant nous sur le chemin. J’ai trouvé la motivation pour aller plus loin, et les pièces du puzzle qui me manquaient concernant le message de Christ. Parce que les connaissances de Patrick sur le texte original et l’étymologie des mots, portées par sa proximité avec le coeur de Dieu sont vraiment éclairantes. En plus la cuisine était extra, le lit confortable, le jardin vaste et paisible, la bonne humeur de l’orateur contagieuse et les co-stagiaires chaleureux . Un bon conseil: si tu veux honnêtement progresser dans ta vie intérieure, où que tu en sois, vas-y sans hésiter.

  3. Medina

    Antoine Medina
    C’est avec une grande joie que j’ai retrouvé Patrick Lidia et Françoise. J’avais soif d’avancer plus près de mon Seigneur c’est alors que Patrick nous a montré le chemin pour rencontrer Christ en nous. Christ en nous nous attend et veut nous transformer.
    Par le chemin de l’intériorité Christ en moi me fait devenir celui que je voulais être depuis des années. J’ai déployé tellement d’efforts pour y arriver que je trouvais que son joug était dur et son fardeau de plus en plus lourd. En utilisant le chemin de l’intériorité tout devient de plus en plus facile et de moins en moins lourd. Merci Patrick pour tout tes conseils et Christ en toi a su nous éclairer.
    Christ en nous nous libère nous pouvons profiter de son amour, il nous remplit au delà de notre espérance il nous conduit vers les autres pour les inonder et réveiller Christ en eux. J’ai 30 ans de conversion remplie d’efforts j’ai soif de continuer sur se chemin rempli de douceur et d’amours. Merci Jesus d’avoir rencontrer Patrick et de nous l’avoir envoyé.

  4. Sand

    Merçi à Patrick pr sa simplicitè à enseigner l’intèrioritè et l ‘importance du silence pour aller à la rencontre du Christ!
    Patrick ns rappelle le sens des mots av l’ èthymologie c est essentiel pour bien comprendre le sens.
    Le rire de patrick fait aussi parti du sèminaire tout com certains passages choisis du grand St Augustin, c est un vrai plaisir et une façon anti conventionelle d’aller à la rencontre de Jèsus.
    Merçi pour ton partage et ta joie de vivre
    Sand

  5. Marie GAUDIN

    « Arrête de chercher, trouve ! »
    J’ai reçu cette parole voilà plus de 15 ans.
    Je la comprenais (avec ma tête), sans la comprendre (avec mon cœur)…

    Malgré tout, je n’ai eu de cesse que de persister et m’épuiser à chercher, en tous lieux et toutes circonstances, une relation intime et exclusive avec Dieu qui me manquait tellement !

    A Cap Hesychia ce fut La Révélation ! Une expérience inédite.

    Patrick parlait et, wahou, je saisissais, non plus avec mon intelligence humaine, mais avec celle de mon cœur. Son enseignement, limpide, prenait tout son sens et se déversait directement en moi. Des versets, maintes fois entendus, s’illuminaient soudainement.

    ENFIN, j’ai compris que Celui que j’ai cherché partout se trouve en moi depuis toujours !
    Et ma vie s’en trouve profondément bouleversée…

  6. DELCELLIER

    Waouh çà fait rêver= que je voudrais enfin faire cette rencontre
    pas facile de rester ds le silence , il y a toujours une pression  » tu dois faire ceci, oh tu oublies ce-là, un papillon
    souvent je m’endors et je culpabilise énormément le sentiment de ne jamais y arriver me fait mal

    1. Paddy

      Nous voulons tous refaire ces sessions et constater que le rêve est possible

  7. ben decormeille

    « Le culte et les rites ne sont que les symboles de ce qui doit se passer à l’intérieur de nous. Sans intériorité ces symboles n’ont aucun sens. » Ouah énorme.

    1. Paddy

      Exactement! Des symboles sans la réalité qu’ils représentent sont vains.

  8. Christophe TANI

    Après le premier confinement de 2020, j’ai perçu le besoin de me retirer dans un lieu calme pour me ressourcer.
    Un proche m’a indiqué qu’une retraite était organisée par un ancien pasteur que je connaissais, Patrick Fontaine, dans un monastère dans la Drome.

    C’était au mois d’octobre. Cap Hésikia: la durée était d’une semaine, du dimanche au vendredi, et j’ai alors pu poser cette semaine de vacances auprès de mon employeur. Le thème me parlait tout particulièrement : Va vers toi – Christ en vous. J’avais été interpelé deux fois sur ce sujet au travers d’un songe et d’une prière pour la sœur jumelle d’une collègue de travail. Nous avons été une douzaine de participants à nous réunir dans ce monastère tout en silence.

    J’étais en recherche d’une réponse sur la signification du ‘’Christ en vous’’ des écritures et j’avais déjà été touché par ces trois mots, mais sans en avoir cerné la signification.
    Les deux premiers jours furent passés à étudier le fondement biblique du ‘’Va vers toi ou Lekh Lekha’’. Le mardi après-midi, Patrick nous demanda de nous trouver un endroit au calme, où nous pourrions demeurer seul, pour faire une première séance d’intériorité, c’est à dire une forme de méditation silencieuse, orientée vers la recherche de sa présence en nous. La durée de cette première séance avait été fixée à vingt minutes et les participants ont été invités à utiliser leur téléphone pour minuter cette première leçon.
    Je me rappelle avoir quitté le groupe avec un grand sourire que j’essayais de dissimuler, et le bonheur de savoir qu’Il serait là. Comme si j’étais attendu. J’avais rendez-vous.
    Ma chambre était minuscule et très simple, purement fonctionnelle. Avec comme bureau une table et une chaise en bois. J’aimais le dépouillement de cet endroit. Je me suis assis sur la chaise, j’ai lancé le compte à rebours que j’avais préparé et j’ai fermé les yeux pour rechercher le Seigneur en moi.

    Et je l’ai appelé par le nom que je lui donne, nom que l’on trouve dans le cantique des cantiques, livre poétique et ode à l’amour.

    Ce nom est dans ce verset : ‘’Mon bien aimé est à moi et je suis à mon bien aimé ‘’. Et j’ai trouvé ce court passage écrit au-dessus de la porte d’entrée d’une église de l’Ariège, dans le petit village de Léran.

    Dans le silence de mon être intérieur, je l’ai appelé sous la forme d’une question et mais aussi par jeu. Moi : « mon bien aimé ? ».
    Je l’ai appelé comme si je savais qu’il était là. Comme lorsque l’on est enfant, quand on joue à cache-cache, tout en sachant que l’autre, dans sa bienveillance, est tout proche et prêt à se montrer.

    Et j’ai entendu clairement sa voix qui me répondait et m’appelait à son tour. Lui « mon bien aimé ? ». J’ai su que c’était Lui, car j’avais saisi la promesse que ses brebis entendent sa voix et qu’elles la reconnaissent. C’était Lui.

    J’ai recommencé à l’appeler, comme un jeu tendre entre nous dont le but est de nous laisser trouver l’un par l’autre, en sachant qu’Il allait apparaître soudainement.
    Je l’appelle encore. Moi : « mon bien aimé ? ».

    Et soudain il est là, je suis contre lui, nous sommes réunis. Et le temps s’arrête.

    Je suis heureux. Il est là. Ma joie est parfaite. Tellement que je me surprends à examiner ce que je ressens. Je ne me suis jamais senti aussi bien, je ne sens aucune lourdeur, maladie, gène ou infirmité dans mon corps et dans mon être, mes pensées sont claires ; il n’y a aucune trace d’inquiétude, de doute ou de question sous aucune forme dans mon esprit. Je me sens en paix comme jamais je ne l’ai été de toute ma vie.

    Tout mon être est parfaitement régénéré et je sais qu’il n’y a ici aucune autre place à quoi que ce soit d’autre que sa douce présence éternelle. Il est là.

    Mon regard se porte plus bas et je vois le monde, les gens, et je comprends qu’en restant là-haut, il y a une telle distance entre eux et nous que je ne peux plus communiquer ni entrer en contact d’aucune façon avec quiconque. Là où je suis, je suis séparé d’eux. Je me retourne et demande au Seigneur « mais qui va s’occuper d’eux, qui va leur parler ? ». Je savais qu’en restant avec Lui, c’était la meilleure part que je puisse choisir pour moi.

    Mais que toutes formes de travail ou d’aide ou de soutien me seraient dorénavant rendu impossible. Le service serait pour moi terminé. Fini. Je perçois alors que j’ai le choix : rester avec Lui ou retourner en bas.

    Je regarde le Seigneur avec toujours mon questionnement et je comprends que ma question est aussi sa question : « Christophe, qui va s’occuper d’eux ? ». Et spontanément, je lui réponds : « Mais moi Seigneur ! Moi ! Je vais m’occuper d’eux, leur parler de toi, être là pour eux ».

    Je sais qu’en lui répondant ainsi, que les choses ne seraient pas faciles, qu’il y aurait des difficultés, que cela ne sera pas un long fleuve tranquille. Je choisis non pas de rester – ce qui serait le meilleur pour moi – mais de revenir.

    Et hop, me voilà de retour sur ma chaise. Les vingt minutes sont passées.
    Je ne reviens pas seul. Je sais que le Seigneur est là, en moi. Et que ce n’est pas moi seulement, mais bien nous deux qui ferons le travail. Je sais trop bien que je ne peux rien faire par moi-même. Et que faire les choses tout seul, j’en suis fatigué, que c’est perdre mon temps et que ça ne marche pas.

    En quittant ma chambre et en marchant dans l’allée, je m’aperçois que j’ai été délivré du tabac sans l’avoir demandé et que mes douleurs thoraciques aux poumons et au cœur ont disparu.
    J’ai déjà connu l’état de manque lors de l’arrêt du tabac au cours de mes nombreuses tentatives précédentes et éprouvé la morsure créée par ce manque qui dure des heures, des jours, des semaines et des mois même.

    Mais mon état de dépendance à la nicotine a complètement disparu, comme si je n’avais jamais fumé de ma vie. Je suis délivré sans avoir fait aucun effort.

    Je rejoins le groupe, m’assois à la place que j’avais quittée et lors du tour de table pour que chacun puisse partager ce qu’il a vécu, j’ai la conviction que je ne dois rien dire pour ne pas décourager mes autres compagnons. Donc je dis simplement que pour moi, tout s’est bien passé et laisse les autres s’exprimer chacun leur tour.

    Je sais désormais que Christ est en moi. Pas parce qu’on me l’a dit. Pas parce que je l’ai lu ou que j’ai essayé de le croire.
    Mais parce que je l’ai rencontré et qu’Il était en moi. Lui avec moi et moi avec Lui.

    Mourir me sera un gain, cela viendra en son temps, mais je commence aujourd’hui le premier jour de ma vie éternelle. En sa Présence.

    Et la première chose que je sais que je dois faire, c’est allé demander pardon à mes deux garçons pour le divorce que j’ai provoqué et le mal que je leur ai fait.
    Ce que je fis dès le vendredi en quittant le monastère.

    Et en arrivant chez mon fils, il se désole de ne pas pouvoir me servir un café, sa machine à expresso est en panne depuis des semaines. Pendant que je vais me rafraichir à la salle de bain, je parle au Seigneur dans mon intériorité et lui demande de guérir la cafetière comme premier miracle, en me disant avec humour, commençons par du petit.

    Je retourne dans la cuisine, pose mes mains sur la centrale, la rebranche et elle refonctionne ! Le café est servi à notre plus grand bonheur !
    La cafetière fonctionne encore trois ans après, à l’heure où j’écris ces lignes…