Être le sanctuaire de Dieu – Part. II

Il est important d’avoir lu l’article précédent car celui-ci en est la suite.

Nous sommes le nouveau temple

Dans l’alliance nouvelle, Dieu n’habite plus dans des temples faits de main d’homme, nous sommes le nouveau temple (1)
Les rapports entre Jésus le Christ et le temple de Jérusalem sont très instructifs sur les rapports entre Christ en nous et le temple que nous sommes. Dans la chronologie, nous pouvons déceler un processus, une pédagogie et une intention.

I) Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple … Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser… Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. (2)

Christ est présenté à celui qui avait une attente. Celui-ci le reçoit dans ses bras (litt. l’embrasse), à partir de maintenant il peut aller en paix. La paix est là, car il peut dire : « Mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumières pour éclairer les nations. » Il embrasse personnellement le salut que Dieu a préparé pour tous les peuples ; il est lui-même éclairé par la lumière qui doit éclairer toutes les nations.
Dans le même temps, il est précisé qu’Anne loue Dieu et parle de Jésus (qui signifie Dieu sauve) à tous ceux qui l’attendaient. C’est ce qui se passe quand Christ est présenté au temple que nous sommes et que nous le saisissons. Notre cœur est en paix, nos yeux sont ouverts, nous sommes débordants de reconnaissance et nous partageons notre découverte à qui veut l’entendre. Pris par l’enthousiasme, nous sommes ses témoins.

II) Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses. (3)

Quelque temps plus tard, un nouveau travail se fait en nous. Un dialogue se fait en nous entre nos conceptions, « nos autorités, nos penseurs » et le Christ. Ce travail de questionnement amène un travail de repentance, un changement de pensée, de vision, d’opinion et ce que Paul appelle le « renouvellement de l’intelligence ». Il est béni celui qui, régulièrement, est dans le questionnement. La remise en question est saine pour ne pas s’installer dans des absolus et scléroser notre croissance. La vérité n’a pas peur d’être éprouvée.

III) Il enseignait tous les jours dans le temple…(4)
… comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu’il annonçait la bonne nouvelle … (5)

Jésus le Christ enseignait chaque jour dans le temple et annonçait le contenu de l’Évangile. Aujourd’hui encore, le nouveau temple, celui que nous sommes, est l’endroit privilégié où Christ (litt. l’Oint) dispense ses enseignements, où le vrai Évangile peut nous êtes proclamé. Jésus avait annoncé ces temps où l’Esprit nous enseignerait toutes choses (6). Jean a affirmé, concernant l’onction (il n’y a pas d’onction sans oint et réciproquement): l’onction que vous avez reçue demeure EN VOUS, et vous n’avez pas besoin que l’on vous enseigne, son onction vous enseigne sur tout, elle est vraie et elle n’est pas mensonge, demeurez en lui comme elle vous l’a enseigné.(7)
Il est béni celui qui choisit des moments de silence, de « meilleure part » comme Marie de Béthanie qui se tenait à ses pieds pour l’écouter.(8)

IV) Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. (9)

Il chasse les vendeurs et les changeurs du temple, il renverse les tables de transaction. Il purifie le temple de toutes relations intéressées, de tout vol, de tout profit de l’autre. Il change la vision ; ce n’est plus une caverne, c’est un temple. Après ce nettoyage, cela peut effectivement devenir une maison de prière, avant ça ne pouvait être qu’une maison de transaction. Ce qui s’y appelait « prières » était en fait des formules, des manipulations, des superstitions ou des trocs.
C’est seulement après qu’il est écrit que des boiteux et des aveugles ont été guéris.  Image frappante, cette purification entraîne des corrections de marche et de vue dans le temple.

V) Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. (10)

Le voile qui séparait le lieu saint du saint des saints est déchiré par son sacrifice. Le libre accès au sanctuaire est ouvert. Il est dorénavant possible d’aller dans la partie la plus sainte du temple, dans la présence immédiate de Dieu.
Le voile, sur lequel étaient brodés des chérubins (11) (symboles des chérubins qui bloquaient l’accès à l’arbre de vie (12)), est déchiré de haut en bas. Ce n’est pas une œuvre humaine c’est une œuvre d’en haut. L’accès est ouvert. Cet accès est ouvert pour tous les peuples de la terre comme il est écrit : il anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations (13). Ce n’est pas un salut par race mais un salut par grâce. La grâce dont Paul dit qu’elle est la source de salut pour tous les hommes (14).
Nous pouvons réellement nous approcher avec assurance du trône de la grâce, qui est au-delà du voile.
Ne laissons pas les spiritualités figées, qu’on appelle religions, recoudre le voile et nous dire que l’accès est fermé, conditionnel ou nécessite un droit de passage.
Nous avons un libre accès.

À suivre


(1)  Actes.7:78 ; 1ère Épitre de Paul aux Corinthiens. 3 :16
(2)  Évangile de Luc.2:25-35
(3)  Évangile de Luc. 2:46-47
(4)  Évangile de Luc. 19:47
(5)  Évangile de Luc. 20:1
(6)  Évangile de Jean. 14:26
(7)  1ère Épitre de Jean. 2:27
(8)  Évangile de Luc. 10:39-42
(9)  Évangile de Matthieu.21:12-14
(10) Évangile de Marc. 15:38
(11) Exode. 26:31-33
(12) Genèse. 3:24
(13) Isaïe. 25:7
(14) Épître de Paul à Tite. 2:11

Il est important d’avoir lu l’article précédent car celui-ci en est la suite. Dans l’alliance nouvelle, Dieu n’habite plus dans des temples faits de main d’homme, nous sommes le nouveau temple (1) Les rapports entre Jésus le Christ et le temple de Jérusalem sont très instructifs sur les rapports entre Christ en nous et le temple que nous sommes. Dans la chronologie, nous pouvons déceler un processus, une pédagogie et une intention. I Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple … Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser… Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. (2) Christ est présenté à celui qui avait une attente. Celui-ci le reçoit dans ses bras (litt. l’embrasse), à partir de maintenant il peut aller en paix. La paix est là, car il peut dire : « Mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumières pour éclairer les nations. » Il embrasse personnellement le salut que Dieu a préparé pour tous les peuples ; il est lui-même éclairé par la lumière qui doit éclairer toutes les nations. Dans le même temps, il est précisé qu’Anne loue Dieu et parle de Jésus (qui signifie Dieu sauve) à tous ceux qui l’attendaient. C’est ce qui se passe quand Christ est présenté au temple que nous sommes et que nous le saisissons. Notre cœur est en paix, nos yeux sont ouverts, nous sommes débordants de reconnaissance et nous partageons notre découverte à qui veut l’entendre. Pris par l’enthousiasme, nous sommes ses témoins. II Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses. (3) Quelque temps plus tard, un nouveau travail se fait en nous. Un dialogue se fait en nous entre nos conceptions, « nos autorités, nos penseurs » et le Christ. Ce travail de questionnement amène un travail de repentance, un changement de pensée, de vision, d’opinion et ce que Paul appelle le « renouvellement de l’intelligence ». Il est béni celui qui, régulièrement, est dans le questionnement. La remise en question est saine pour ne pas s’installer dans des absolus et scléroser notre croissance. La vérité n’a pas peur d’être éprouvée. III Il enseignait tous les jours dans le temple…(4) … comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu’il annonçait la bonne nouvelle … (5) Jésus le Christ enseignait chaque jour dans le temple et annonçait le contenu de l’Évangile. Aujourd’hui encore, le nouveau temple, celui que nous sommes, est l’endroit privilégié où Christ (litt. l’Oint) dispense ses enseignements, où le vrai Évangile peut nous êtes proclamé. Jésus avait annoncé ces temps où l’Esprit nous enseignerait toutes choses (6). Jean a affirmé, concernant l’onction (il n’y a pas d’onction sans oint et réciproquement): l’onction que vous avez reçue demeure EN VOUS, et vous n’avez pas besoin que l’on vous enseigne, son onction vous enseigne sur tout, elle est vraie et elle n’est pas mensonge, demeurez en lui comme elle vous l’a enseigné.(7) Il est béni celui qui choisit des moments de silence, de « meilleure part » comme Marie de Béthanie qui se tenait à ses pieds pour l’écouter.(8) IV Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. (9) Il chasse les vendeurs et les changeurs du temple, il renverse les tables de transaction. Il purifie le temple de toutes relations intéressées, de tout vol, de tout profit de l’autre. Il change la vision ; ce n’est plus une caverne, c’est un temple. Après ce nettoyage, cela peut effectivement devenir une maison de prière, avant ça ne pouvait être qu’une maison de transaction. Ce qui s’y appelait « prières » était en fait des formules, des manipulations, des superstitions ou des trocs. C’est seulement après qu’il est écrit que des boiteux et des aveugles ont été guéris.  Image frappante, cette purification entraîne des corrections de marche et de vue dans le temple. V Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. (10) Le voile qui séparait le lieu saint du saint des saints est déchiré par son sacrifice. Le libre accès au sanctuaire est ouvert. Il est dorénavant possible d’aller dans la partie la plus sainte du temple, dans la présence immédiate de Dieu. Le voile, sur lequel étaient brodés des chérubins (11) (symboles des chérubins qui bloquaient l’accès à l’arbre de vie (12)), est déchiré de haut en bas. Ce n’est pas une œuvre humaine c’est une œuvre d’en haut. L’accès est ouvert. Cet accès est ouvert pour tous les peuples de la terre comme il est écrit : il anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations (13). Ce n’est pas un salut par race mais un salut par grâce. La grâce dont Paul dit qu’elle est la source de salut pour tous les hommes (14). Nous pouvons réellement nous approcher avec assurance du trône de la grâce, qui est au-delà du voile. Ne laissons pas les spiritualités figées, qu’on appelle religions, recoudre le voile et nous dire que l’accès est fermé, conditionnel ou nécessite un droit de passage. Nous avons un libre accès. A suivre (1)  Actes.7:78 ; 1ère Épitre de Paul aux Corinthiens. 3 :16 (2)  Évangile de Luc.2:25-35 (3)  Évangile de Luc. 2:46-47 (4)  Évangile de Luc. 19:47 (5)  Évangile de Luc. 20:1 (6)  Évangile de Jean. 14:26 (7)  1ère Épitre de Jean. 2:27 (8)  Évangile de Luc. 10:39-42 (9)  Évangile de Matthieu.21:12-14 (10) Évangile de Marc. 15:38 (11) Exode. 26:31-33 (12) Genèse. 3:24 (13) Isaïe. 25:7 (14) Épître de Paul à Tite. 2:11  

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Cet article a 10 commentaires

  1. cr'dee

    Bonjour Patrick

    Genèse. 3:24 ; je me suis toujours posé la question :pour ce barrage? Je n’ai eu jusqu’alors que des réponses évasives

    « Ne laissons pas les spiritualités figées, qu’on appelle religions, recoudre le voile et nous dire que l’accès est fermée, conditionnel ou nécessite un droit de passage.
    Nous avons un libre accès ». Je suis certainement pessimiste mais je crois que le gros de la troupe est partie vers la rêverie donc je te dis bon courage pour tenir le cap

    1. Paddy

      Le gros de la troupe, il y a tellement d’exemples, Josué-Caleb face aux dix autres espions puis face au peuple, le pharisien Nicodème ne faisait pas partie du gros de la troupe pharisienne non plus.
      Bref, comme dirait Coluche, ce n’est pas parce qu’ils sont beaucoup à avoir tord qu’ils ont raison. L’histoire montre que souvent, pour commencer, Dieu se passe de la majorité ; il utilise un reste et arrive à ses fins.
      Je ne suis pas pessimiste, ce qu’il a dit il va le faire, mais au vu de la situation il n’y a que lui qui peut le faire. Après si certains doivent se jeter sur les barbelés pour que les autres puissent passer sans se piquer, je veux bien en être. Ce que je partage ces dernières années, ce n’est pas pour moi une opinion doctrinale, c’est une conviction profonde.
      Cela fait pas mal d’années que tu postes des commentaires, ici ou sur le blog ; merci de ta participation.

      1. JeanLuc77

        Coucou mon p’tit Paddy, c’est Celui qui vit en nous qui c’est déjà couché sur les barbelés. Il nous invite, à chaque instant, à jouir de Sa grâce dans Sa présence. Accrochons nous bien à la Barre, c’est Lui le gouvernail. Courage, Il nous conduira à bon port. Merci pour le partage de tes convictions profondes.

        1. Paddy

          Tout à fait d’accord JeanJean, je ne parlais pas des grands barbelés, les souffrances de Christ qui nous ont frayé un passage, mais des petits, comme oser marcher à contre courant et partager ces expériences ; parfois cela provoque des pics. Tu verrais le nombre de commentaires piquant ou injurieux, les incompréhensions… mais cela vaut le coup pour ceux qui du coup acceptent la lumière.

  2. Damien

    Bonjour Patrick,

    Le voile s’est déchiré, le temple s’est effondré pour dessiner un nouvel accès plus direct au Père. La bonne nouvelle est annoncée mais maintenant comment s’engager sur cet accès ? En cherchant un peu, comme tu l’as de nombreuses fois souligné. On connaît le lieu : notre temple a pris Vie et s’est animé par Christ de sa présence passant de la mort à la VIE. Nous connaissions le lieu donc. Mais connaissons comment nous y rendre ? Quelques éléments bibliques m’ont été rappelés. Lorsque tu pries, enferme toi dans le lieu secret de ta chambre. Un endroit silencieux où l’homme est seul. De même Jesus s’ en allait prier seul dans des endroits souvent isolés, à l’abri de la foule, là où l’esprit peut adorer le Pére en esprit et en Vérité. Des lors libérer l’esprit, semble être également être corréler par une prière souvent assujétie à une condition de calme. C’est d’ailleurs dans le’ calme et la confiance que sera ta force nous dit le Seigneur. Alors le lieu oui il est identifié maintenant comment y arrive t on ? Je pense que ces éléments ci dessus peuvent être des premiers éléments de réponses.

    1. Paddy

      La réponse est contenue dans ta question, en te retrouvant seul à seul avec lui. Il n’y a pas de recette, de formule, de truc. Nous sommes tous confrontés à la même chair avec ses faiblesses, au même défi et il veut nous faire marcher sur un chemin que nous ne connaissons pas.
      Durant les séminaires Cap-Hesychia, j’organise des ateliers pour explorer des chemins possibles, élargir la vision des possibilités mais il appartient à chacun de trouver sa propre voie avec la sensibilité que Dieu lui a donnée.

  3. fred

    Bonjour Patrick,

    je suis tout à fait d’accord avec tout ce que vous développez.
    Seuls 2 questionnements : l’évangile de thomas (traduit et commenté par jean yves leloup)a été mon livre de chevet durant une bonne quinzaine d’années lorsque j’étais enferré dans le spirituel. ( il a d’ailleurs été un jour à moitié dévoré par mon chien ..)la Croix, la repentance et la grâce y sont peu présentes voir pas.., plutôt la Connaissance (pas tjrs facile à saisir d’ailleurs) qui donne « accès » à DIEU (pour faire simple); la Gnose ?
    comment cela peut il être compatible avec le sermon sur la montagne ? ou la nécessité de redevenir un enfant?
    La grâce, en opposition avec la connaissance, voir si je vais plus loin en parlant de la prière du cœur ; une pratique méditative ? Ou faut il voir dans ce que vous proposez dans Cap hesychia un parallèle de plusieurs femmes et marie sœur de Lazare verser du parfum sur ses pieds, les essuyer avec les cheveux etc..? : pour faire simple ADORER le seigneur mais de l’intérieur: la meilleur part?

    Dans un autre registre Jean 11 (25-26), comment l’interprétez vous ? le verset 26 , littéralement?

    merci

    1. Paddy

      Bonjour,`
      Premier éclaircissement: l’Evangile de Thomas contiendrait une compilation de paroles de Jésus prononcées avant la croix. Il est donc normal donc que le message de la croix soit absent.
      La repentance (changement de pensée, de vision et de perception est bien présente.
      Quant à la connaissance, je ne vois pas en quoi elle s’oppose à la grâce. Paul dit que c’est par la grâce que vous êtes sauvés et Jésus dit que la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent (qu’ils aient une gnose de toi).
      Méfions-nous de l’emploi du mot « gnose » (surtout de l’assimilation que ‘son peut faire avec les gnostiques, qui, comme leur nom l’indique, prétendaient avoir la connaissance mais avaient une vision du monde totalement opposée aux Ecritures) et aussi de l’allergie qu’ont beaucoup de chrétiens à ce mot. Le Nouveau Testament est rempli des mots grecs « gnosie », « epignosis » et de leur verbe correspondant « ginosko » et « epiginosko ».
      Concernant Jean 11 (25-26) Jésus parle de l’état (ou du statut) spirituel. N’est-il pas écrit ailleurs « Quoique vivants, ils sont morts… »?

  4. fred

    je comprends. Vous employez quand même le conditionnel s’agissant des paroles de jésus de « l’évangile de Thomas » prononcées avant la croix. Cela m’étonne, qu’il n’y ai justement aucune allusion à la croix alors que cela est sa mission première.
    Autre questionnement, « va vers toi » pour Abram ou dans le cantique des cantiques: mais à cette époque l’esprit saint n’habitait pas les oints? Quel est l’intérêt à part une pratique méditative comme en orient?
    Après la pentecôte d’accord et cela est bien illustré, c’est devenu une réalité : en 1 pierre 1:23
    jean 14 : 16 et 17
    jean 14 : 23
    jean 16 : 7à 11
    1 jean 2 : 27
    autre questionnement: est ce qu’un athée , un musulman , plus généralement une personne non née de nouveau au sens biblique du terme, peut être en adoration intérieure de jésus sans que l’esprit saint n’est fait sa demeure en lui, sans passer par la révélation , la nouvelle naissance?

    question qui n’a rien à voir : les 24 vieillards de l’apocalypse sont ils des âmes humaines ou des anges selon vous?

    merci à vous

    1. Paddy

      « Vous employez quand même le conditionnel s’agissant des paroles de jésus de « l’évangile de Thomas » prononcées avant la croix. Cela m’étonne, qu’il n’y ai justement aucune allusion à la croix alors que cela est sa mission première. »
      Durant sa vie , Jésus n’a pas parlé que de la croix, même dans les évangiles que nous avons dans la bible. Mission première, est-ce totalement sûr? Dans Jean 17, dans la prière dîte sacerdotale, Jésus dit au Père « j’ai achevé l’oeuvre que tu m’as donné à faire » et pourtant c’était avant la croix.
      « Autre questionnement, « va vers toi » pour Abram ou dans le cantique des cantiques: mais à cette époque l’esprit saint n’habitait pas les oints? Quel est l’intérêt à part une pratique méditative comme en orient? »
      je répondrai que ça va dans le sens des versets 1 Cor.10:6,11 ces choses sont arrivées à titre d’exemple pour nous (Darby emploie le mot « type » qui à mon sens est précis. Paul dira que ces choses sont les ombres des choses à venir mais que la réalité est en Christ.
      L’A.T. peut-être une source d’inspiration quand on le lit au travers du prisme de la nouvelle alliance. les personnages de l’A.T.ne pouvaient pas parvenir à ce qui nous est offert, ils sont donc comme des paraboles dont on a besoin de saisir l’interprétation. Sinon, à l’exemple du livre de Josué, nous allons pensé que Dieu nous demande de conquérir un pays et de massacrer des gens.
      Pour la question qui n’a rien à voir, la réponse viendra prochainement, mais sur mon blog, dans la rubrique « Apocalypse Now? »