Sentir et goûter intérieurement

J’aimerais juste apporter une résonance à une parole d’Ignace de Loyola, fondateur de La Compagnie de Jésus dont les membres sont appelés « jésuites ». On pourrait penser que la spiritualité Ignatienne, portée vers l’action, la mission, la théologie, l’éducation, dédaigne l’intériorité, les sens spirituels et les saveurs intérieures. Rien n’est moins vrai. Les notions de sentir et de goûter intérieurement apparaissent très fréquemment dans les écrits d’Ignace de Loyola (cf. les Exercices spirituels, le Journal spirituel, l’Autobiographie ou  les Lettres).

La mention la plus significative à mes yeux (parmi celles dont j’ai fait la lecture bien-sûr) se trouve dans la deuxième annotation des Exercices spirituels: « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement. » (1)

Ces deux verbes, sentir et goûter, concentrent de nombreuses composantes de l’expérience de Dieu vécue puis proposée par Ignace. Les sens corporels, les affects, les sentiments et la connaissance, sont tous ici convoqués à rendre tangible le plan intangible de l’Esprit. Ignace invite à entrer dans le monde de l’intériorité pour apprendre à en nommer, à en discerner et en approfondir les multiples aspects, afin d’aspirer à une expérience intégrale.

Cette parole concerne également l’intériorité. nous pourrions lire d’innombrables livres, courir les conférences sur le sujet, surfer sur le net à l’affût du moindre site qui en ferait mention, discourir dessus et accroître notre savoir ; notre âme ne serait pas rassasiée car ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.

 

(1) Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, Éd. Desclée de Brouwer, p.28

J’aimerais juste apporter une résonance à une parole d’Ignace de Loyola, fondateur de La Compagnie de Jésus dont les membres sont appelés « jésuites ». On pourrait penser que la spiritualité Ignatienne, portée vers l’action, la mission, la théologie, l’éducation, dédaigne l’intériorité, les sens spirituels et les saveurs intérieures. Rien n’est moins vrai. Les notions de sentir et de goûter intérieurement apparaissent très fréquemment dans les écrits d’Ignace de Loyola (cf. les Exercices spirituels, le Journal spirituel, l’Autobiographie ou  les Lettres). La mention la plus significative à mes yeux (parmi celles dont j’ai fait la lecture bien-sûr) se trouve dans la deuxième annotation des Exercices spirituels: « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement. » (1) Ces deux verbes, sentir et goûter, concentrent de nombreuses composantes de l’expérience de Dieu vécue puis proposée par Ignace. Les sens corporels, les affects, les sentiments et la connaissance, sont tous ici convoqués à rendre tangible le plan intangible de l’Esprit. Ignace invite à entrer dans le monde de l’intériorité pour apprendre à en nommer, à en discerner et en approfondir les multiples aspects, afin d’aspirer à une expérience intégrale. Cette parole concerne également l’intériorité. nous pourrions lire d’innombrables livres, courir les conférences sur le sujet, surfer sur le net à l’affût du moindre site qui en ferait mention, discourir dessus et accroître notre savoir ; notre âme ne serait pas rassasiée car ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.   (1) Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, Éd. Desclée de Brouwer, p.28

Laisser un commentaire