Va vers toi – Part. III

Voici la suite des articles
 Va vers toi – Part.I  et Va vers toi – Part.II 

Il est préférable de lire avant afin de pleinement profiter du développement qui suit.

La substance et non la Lettre

La Bible dit que ce qui est contenu dans l’Ancien Testament n’est que l’ombre des réalités qui étaient à venir et que cette réalité est en Christ (1). Paul dit que toute écriture est inspirée et utile pour nous instruire, nous consoler, nous édifier (2). Paul nous dit aussi, concernant les hébreux, que ces choses leur sont arrivé à type d’exemple pour nous, pour notre instruction (3). Donc quand je lis le « lekh lekha » d’Abraham, je ne cherche pas le littéralisme je cherche l’instruction, la parole vivante pour moi dans l’écrit, la réalité qui est derrière l’ombre. Je cherche la substance et non la Lettre.
Pratiquement 4000 ans me sépareraient d’Abraham ! Abraham et Sarah étaient âgés, ils n’avaient pas d’enfant car Sarah était stérile. Abraham, originaire d’Ur en Chaldée, partit de Charan pour Canaan avec sa femme, son neveu, ses troupeaux, ses bergers.

Niveau littéral je me sens exclus d’une appropriation du texte : Avec ma femme nous ne sommes pas si âgés et nous avons trois enfants qui font notre joie. Je n’ai ni neveu (que des nièces) ni troupeaux (à part mes deux chiens et les chevaux que j’ai sous le capot) et ni serviteurs. J’habite dans la Drôme et non à Ur en Chaldée ou à Charan et n’ai aucun projet de déménagement vers Canaan. Donc, si je m’en tiens à la Lettre, difficile pour moi de m’identifier et de « sortir » quelque chose d’autre de ce texte qu’un maigre « soit prêt à obéir par la foi quand il te parlera, pas besoin de tout savoir, fais confiance ».

Niveau allégorique et symbolique

Ce n’est donc pas au niveau littéral que le texte me parle profondément, c’est au niveau allégorique et symbolique.
Je vais faire une synthèse (vraiment sommaire) d’une lecture allégorique de l’Odyssée d’Abraham. Abraham a fait son voyage de manière géographique, cependant un autre niveau de lecture nous montre aussi ce que peut être les étapes d’un cheminement intérieur (son ordre de départ Lekh Lekha signifiant aussi : va vers toi, marche, fais des pas vers toi). Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez faire vos propres recherches dans la Bible et dans le livre des Jubilés.

L’Éternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai… Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit… (4)
C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. (5)

Pars (va vers toi)

Pars du point où tu es. Va pour toi, dans ton intérêt, il y aura un bénéfice. Pars hors de ton pays, ta parenté et de la maison de ton père car tu es arrivé préfabriqué, sculpté par un héritage culturel, temporel, cultuel. Pars, hors de tes déterminismes, hors de ce qui a fait celui que tu es actuellement. Tu es un homme en devenir, tu as besoin de naitre de nouveau. Tu es Abram tu as besoin de devenir Abraham.
Pars vers le pays que je te montrerai, par vers l’héritage que j’ai pour toi. Ce pays de la promesse, pays où coule le lait et le miel, ce repos. Tous des concepts représentent clairement Christ !
Alors Abram parti comme Dieu lui avait dit. Il entame un « Lekh Lekha » qui durera toute une vie. Car même s’il y a un acte initial, le « Lekh Lekha » est un cheminement, une progression.

Les textes nous disent : C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit…
La foi a été son mode opératoire. Tout ce qu’a fait Abraham dans son Lehk Lehka, il l’a fait par la foi.
La foi vient de ce que l’on entend, Abraham avait entendu l’appel, la foi est contenue dans la « parole entendue » (6).
Avoir entendu ne suffit pas, la foi sans les œuvres est une foi morte (7), la foi n’est pas un état statique mais conduit à une action ou une expérience.
La foi avance avec assurance car elle contient la substance des choses espérées et elle est la preuve convaincante des réalités non vues (8).
La marche par la foi est une marche non confirmée par les sens et par moment contestée par les sens et les circonstances (9)

Différentes révélations de l’Être

À peine commencé son odyssée, Abram passe du « entendre » au « voir ».   D’autres « sens » ont été stimulés. Il a des visions, se succèdent des révélations de Dieu, de son alliance, de la promesse. Abraham a pu plonger le regard dans l’avenir où il voit l’intention de Dieu pour une nouvelle humanité symbolisée par la cité que Dieu bâtit. Il a vu d’avance le jour de Christ qui rend tout cela possible (10). Il prend le pain et le vin avec Melchisédek (une préfiguration de Christ) (11)

Son voyage est aussi parsemé d’étapes de renoncements, à voir comme différentes couches qui devaient disparaître pour laisser apparaître l’Abraham de Dieu, appelé l’ami de Dieu.
Par renoncement, il se sépare de :
Sa culture, de son héritage, de ses liens
De Lot son neveu. Son nom signifie « le voile » ; Abraham se sépare d’un voile, juste après il peut contempler la promesse. (12) En se séparant de Lot il se sépare aussi de sa culpabilité (13)
Du stratagème humain, de la solution humaine (de l’effort humain pour aider Dieu et de ce que ça a engendré)
De la Loi et du fruit de la Loi (14)
De son prépuce, de son endurcissement lors de sa circoncision, symbole de la circoncision de cœur. (le cœur a besoin d’être séparé de son endurcissement, de son insensibilité) (15)
De son ancien nom, son ancienne identité, du nom qui lui avait été donné par son père (nouveau nom, nouvelle identité) (16).
De la pensée de l’impossible (il ne regarde pas aux circonstances  et au temps qu passe) (17).
Du fruit de la promesse (il préfère le donateur au don, celui qui bénit plutôt que la bénédiction) (18)

À la fin du chemin, malgré les épreuves rencontrées il est écrit :
Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. (19)
Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, (20)

Tel père, tel fils…

Paul pose un fondement incontournable :
Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. (21)
Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. (22)
Jésus l’a résumé en quelques mots : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. (23)

La postérité d’Abraham c’est Christ. Au bout du chemin, au bout de sa vie c’est Christ. Dans tous ceux qui se réclament d’Abraham, de la postérité spirituelle d’Abraham, il y a Christ.


(1) Épître aux Hébreux.8 :5 ; Épître de Paul aux Colossiens 2 :17
(2) Seconde épître de Paul à Timothée 3 :16-17
(3) Première épître de Paul aux Corinthiens.10 :6,11
(4) Genèse.12 :1,4
(5) Épître aux Hébreux.11 :8
(6) Épître de Paul aux Romains.10 :17

(7) Épître de Jacques.2 :17-20
(8) Épître aux Hébreux.11 :1
(9) seconde épître de Paul aux Corinthiens5 :7
(10) Épître aux Hébreux. 11:10, Évangile de Jean.8:56
(11) Genèse.14:18 ; Épître aux Hébreux.7:1-3
(12) Genèse.13:7-17
(13) Dans le livre des jubilés. 40, dans sa soixantième année, Abram a incendié la maison des idoles de son père et son frère Haran, père de Lot, est mort dans l’incendie, plusieurs années plus tard il quitte Haran et prends Lot comme son propre fils.
(14) Épître de Paul aux Galates .4:21-5:1
(15) Genèse.17:23-24
(16) Genèse.17:5
(17) Épître de Paul aux Romains.4 :18-21
(18) Genèse.22:1-14
(19) Genèse.24:1
(20) Genèse.25:8
(21) Épître de Paul aux Galates.3:16
(22) Épître de Paul aux Galates.3:29
(23) Évangile de Jean.8:39

Voici la suite des articles Va vers toi – Part.I  et Va vers toi – Part.II Il est préférable de lire avant afin de pleinement profiter du développement qui suit. La Bible dit que ce qui est contenu dans l’Ancien Testament n’est que l’ombre des réalités qui étaient à venir et que cette réalité est en Christ (1). Paul dit que toute écriture est inspirée et utile pour nous instruire, nous consoler, nous édifier (2). Paul nous dit aussi, concernant les hébreux, que ces choses leur sont arrivé à type d’exemple pour nous, pour notre instruction (3). Donc quand je lis le « lekh lekha » d’Abraham, je ne cherche pas le littéralisme je cherche l’instruction, la parole vivante pour moi dans l’écrit, la réalité qui est derrière l’ombre. Je cherche la substance et non la Lettre. Pratiquement 4000 ans me sépareraient d’Abraham ! Abraham et Sarah étaient âgés, ils n’avaient pas d’enfant car Sarah était stérile. Abraham, originaire d’Ur en Chaldée, partit de Charan pour Canaan avec sa femme, son neveu, ses troupeaux, ses bergers. Niveau littéral je me sens exclus d’une appropriation du texte : Avec ma femme nous ne sommes pas si âgés et nous avons trois enfants qui font notre joie. Je n’ai ni neveu (que des nièces) ni troupeaux (à part mes deux chiens et les chevaux que j’ai sous le capot) et ni serviteurs. J’habite dans la Drôme et non à Ur en Chaldée ou à Charan et n’ai aucun projet de déménagement vers Canaan. Donc, si je m’en tiens à la Lettre, difficile pour moi de m’identifier et de « sortir » quelque chose d’autre de ce texte qu’un maigre « soit prêt à obéir par la foi quand il te parlera, pas besoin de tout savoir, fais confiance ». Ce n’est donc pas au niveau littéral que le texte me parle profondément, c’est au niveau allégorique et symbolique. Je vais faire une synthèse (vraiment sommaire) d’une lecture allégorique de l’Odyssée d’Abraham. Abraham a fait son voyage de manière géographique, cependant un autre niveau de lecture nous montre aussi ce que peut être les étapes d’un cheminement intérieur (son ordre de départ Lekh Lekha signifiant aussi : va vers toi, marche, fais des pas vers toi). Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez faire vos propres recherches dans la Bible et dans le livre des Jubilés. L’Éternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai… Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit… (4) C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. (5) Pars (va vers toi) Pars du point où tu es. Va pour toi, dans ton intérêt, il y aura un bénéfice. Pars hors de ton pays, ta parenté et de la maison de ton père car tu es arrivé préfabriqué, sculpté par un héritage culturel, temporel, cultuel. Pars, hors de tes déterminismes, hors de ce qui a fait celui que tu es actuellement. Tu es un homme en devenir, tu as besoin de naitre de nouveau. Tu es Abram tu as besoin de devenir Abraham. Pars vers le pays que je te montrerai, par vers l’héritage que j’ai pour toi. Ce pays de la promesse, pays où coule le lait et le miel, ce repos. Tous des concepts représentent clairement Christ ! Alors Abram parti comme Dieu lui avait dit. Il entame un « Lekh Lekha » qui durera toute une vie. Car même s’il y a un acte initial, le « Lekh Lekha » est un cheminement, une progression. Les textes nous disent : C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit… La foi a été son mode opératoire. Tout ce qu’a fait Abraham dans son Lehk Lehka, il l’a fait par la foi. La foi vient de ce que l’on entend, Abraham avait entendu l’appel, la foi est contenue dans la « parole entendue » (6). Avoir entendu ne suffit pas, la foi sans les œuvres est une foi morte (7), la foi n’est pas un état statique mais conduit à une action ou une expérience. La foi avance avec assurance car elle contient la substance des choses espérées et elle est la preuve convaincante des réalités non vues (8). La marche par la foi est une marche non confirmée par les sens et par moment contestée par les sens et les circonstances (9) Différentes révélations de l’Être À peine commencé son odyssée, Abram passe du « entendre » au « voir ».   D’autres « sens » ont été stimulés. Il a des visions, se succèdent des révélations de Dieu, de son alliance, de la promesse. Abraham a pu plonger le regard dans l’avenir où il voit l’intention de Dieu pour une nouvelle humanité symbolisée par la cité que Dieu bâtit. Il a vu d’avance le jour de Christ qui rend tout cela possible (10). Il prend le pain et le vin avec Melchisédek (une préfiguration de Christ) (11) Son voyage est aussi parsemé d’étapes de renoncements, à voir comme différentes couches qui devaient disparaître pour laisser apparaître l’Abraham de Dieu, appelé l’ami de Dieu. Par renoncement, il se sépare de : Sa culture, de son héritage, de ses liens De Lot son neveu. Son nom signifie « le voile » ; Abraham se sépare d’un voile, juste après il peut contempler la promesse. (12) En se séparant de Lot il se sépare aussi de sa culpabilité (13) Du stratagème humain, de la solution humaine (de l’effort humain pour aider Dieu et de ce que ça a engendré) De la Loi et du fruit de la Loi (14) De son prépuce, de son endurcissement lors de sa circoncision, symbole de la circoncision de cœur. (le coeur a besoin d’être séparé de son endurcissement, de son insensibilité) (15) De son ancien nom, son ancienne identité, du nom qui lui avait été donné par son père (nouveau nom, nouvelle identité) (16). De la pensée de l’impossible (il ne regarde pas aux circonstances  et au temps qu passe) (17). Du fruit de la promesse (il préfère le donateur au don, celui qui bénit plutôt que la bénédiction) (18) À la fin du chemin, malgré les épreuves rencontrées il est écrit : Abraham était vieux, avancé en âge ; et l’Éternel avait béni Abraham en toute chose. (19) Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, (20) Tel père, tel fils… Paul pose un fondement incontournable : Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. (21) Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. (22) Jésus l’a résumé en quelques mots : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. (23) La postérité d’Abraham c’est Christ. Au bout du chemin, au bout de sa vie c’est Christ. Dans tous ceux qui se réclament d’Abraham, de la postérité spirituelle d’Abraham, il y a Christ.
(1) Épître aux Hébreux.8 :5 ; Épître de Paul aux Colossiens 2 :17 (2) Seconde épître de Paul à Timothée 3 :16-17 (3) Première épître de Paul aux Corinthiens.10 :6,11 (4) Genèse.12 :1,4 (5) Épître aux Hébreux.11 :8 (6) Épître de Paul aux Romains.10 :17 (7) Épître de Jacques.2 :17-20 (8) Épître aux Hébreux.11 :1 (9) seconde épître de Paul aux Corinthiens5 :7 (10) Épître aux Hébreux. 11:10, Évangile de Jean.8:56 (11) Genèse.14:18 ; Épître aux Hébreux.7:1-3 (12) Genèse.13:7-17 (13) Dans le livre des jubilés. 40, dans sa soixantième année, Abram a incendié la maison des idoles de son père et son frère Haran, père de Lot, est mort dans l’incendie, plusieurs années plus tard il quitte Haran et prends Lot comme son propre fils. (14) Épître de Paul aux Galates .4:21-5:1 (15) Genèse.17:23-24 (16) Genèse.17:5 (17) Épître de Paul aux Romains.4 :18-21 (18) Genèse.22:1-14 (19) Genèse.24:1 (20) Genèse.25:8 (21) Épître de Paul aux Galates.3:16 (22) Épître de Paul aux Galates.3:29 (23) Évangile de Jean.8:39

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Cet article a 9 commentaires

  1. Merci Patrick pour ce partage.
    Je te cite: « Pars vers le pays que je te montrerai, par vers l’héritage que j’ai pour toi. Ce pays de la promesse, pays où coule le lait et le miel, ce repos. Tous des concepts représentent clairement Christ ! »
    Ce que j’en comprends aujourd’hui, les cieux ne seraient pas qu’un endroit physique (en nous) mais un « état d’âme », l’âme ointe de Dieu, Christ.
    Si je fais un lien entre Royaume (les cieux) et naissance et en extrapolant un peu, nous devenons citoyen à notre naissance. Donc la nouvelle naissance et la découverte vivante du Royaume en nous est une seule et même « chose ».
    Naître d’en haut, c’est découvrir le Royaume, les Cieux et savoir que nous en sommes donc citoyen et héritier.
    Cela commence par entendre Dieu par la foi, venir à Lui (repentance) et nous entrons dans le Royaume, notre salut. Ce dernier s’explore au fur et à mesure de notre vie terrestre.
    Voilà à quoi cela me fait penser. A creuser 🙂

    1. Paddy

      J’aime ce qui résonne plus que ce qui « raisonne », j’apprécie l’écho que tu renvoies de cet article, il y a du grain à moudre, merci

  2. Michel Béguelin

    Salut Patrick,

    Toujours intéressants et riches tes messages. J’ai suivi tes cours Hélikia à la boule à Yverdon. Quelle richesse. Merci. Après t’avoir perdu de vue voilà qu’on m’aiguille sur ton site. Je me régale.

    Dans ce post tu cites Paul :

    Paul dit que toute écriture est inspirée et utile pour nous instruire, nous consoler, nous édifier.

    Si toute l’écriture est inspirée, pourquoi y-a-t-il des tels différences dans les Évangiles ? Ex: Judas se pend dans un et dans un autre il tomble en avant ? Dans un il nous est dit que sur le bord du chemin, il y a un aveugle et dans un autre il y a en a deux ?
    Si toute écriture est inspirée, ça devrait être identique, non ?

    Par contre, si on se réfère à une version que tu cites assez souvent, Chouraqui, il est écrit : tout écrit inspiré…
    Dans la version de Lausanne de 1872, les mots sont les mêmes, EST, étant entre les crochets.

    Ces trois petites lettres, est, changent totalement le sens de ce que a dit Paul, et apportent un tout autre éclairage de la Bible, qui finalement a été écrite par des hommes faillibles.

    De plus cela devient plus clair pour les quidam que nous sommes plutôt que de recevoir des réponses à deux balles genre :

    Oh, mais frère, nous sommes trop petits pour comprendre, ou encore, ce sont là les mystères de Dieu….

    Au plaisir de te lire….

    1. Paddy

      Salut Michel
      je me rappelle bien de toi…
      je suis complètement Ok avec ce que tu dis, il y a même d’autres versions du NT qui abondent dans le même sens (Abbé Fillion, Lemaistre de Sacy, Oltramare, Rilliet, Pirot-Clamer/Liénart… et je ne mentionne pas de versions anglaises !).
      Là j’ai cité le verset dans une version que beaucoup connaissent car je ne voulais pas ouvrir plusieurs chantiers.
      De toute façon, la Lettre ne m’intéresse pas, c’est plus les niveaux de lecture qui me parle, car même le texte le plus inspiré qui soit peut devenir Lettre par mon attitude vis-à-vis de lui, et la Lettre tue dit Paul.
      Si jamais tu ne l’as pas lu voici un lien où tu verras où j’en suis actuellement, j’ai changé depuis que l’on s’est vu.
      Content de te retrouver.

  3. Stéphane

    Bonjour Patrick,

    Juste un petit partage de deux citations qui tombent bien par les temps eschatologiques qui courent…
    Voici que je vous envoie Élie le prophète avant que vienne le jour de Yavé, grand et redoutable. Malachie III, 23
    La plus dangereuse des invasions, l’invasion de la vie intérieure, est infiniment
    plus dangereuse pour un peuple qu’une occupation territoriale.
    Charles Péguy

    Belle journée et prends soin de toi

    1. Paddy

      Merci pour la citation, néanmoins je ne suis pas d’accord avec Charles Péguy sur ces paroles (à moins que le contexte donne des nuances et des raisons à cette affirmation).
      Pour reprendre son expression, une vie extérieure et un engagement citoyen qui découleraient d’une « invasion » de vie intérieure ne pourraient qu’être bénéfique pour une société. C’est mon humble avis.

  4. Stéphane

    Bonjour Patrick,

    Je réponds à ton commentaire sur la phrase de Charles Péguy. C’est un peu long, tu m’en excuseras par avance, mais le thème m’a bien intéressé.

    La vie intérieure devrait être réservée à la spiritualité au sens large, c’est-à-dire au monde invisible, au monde des esprits, à notre être intérieur et à tout ce qui a attrait à l’intime, au recueillement, au repos, au calme, à l’introspection, à la contemplation, à la méditation, à l’imagination, aux rêves et à prendre conscience de l’instant présent. Elle nécessiterait donc d’être consacrée à tirer l’homme vers le haut, à le transcender vers plus de sagesse et de bonté et amener son humanité vers un peu plus de sacralité et de divinité autant que faire se peut pour que dans sa vie extérieure il soit bon, bienveillant, juste et loyal envers les autres. Mais, vivant dans une société de l’Avoir généralement profane, obsédée par le fétichisme de la marchandise et subissant son capitalisme de la séduction et son corollaire ; la marotte du modernisme qui est la nouveauté sans cesse cultivée et martelée jusqu’à la nausée, il en découle une invasion de notre vie intérieure gangrénée par le mercantilisme à outrance, polluée par tous les parasites de la surconsommation qui nous empêche d’avoir une existence spirituelle ou religieuse et font scandale à toute créativité originale par un formatage blindé et cadenassé des corps et des esprits.

    C’était une époque ou Charles Péguy, chrétien catholique, avec sa sensibilité exacerbée avait déjà pressenti et anticipé les futurs dégâts du modernisme sur la vie intérieure des gens. Toujours aller chercher à l’extérieur, dans le brouhaha d’un matérialisme naissant, orgueilleux, plein d’iniquité, de cupidité et d’impudicité, ses raisons de vivre et de se consoler en vain, en somme, d’un manque certain d’ancrage au sacral, d’humilité et de droiture. Bref, il se retrouve sur le chemin de la perdition, dépossédé de sa propre existence, dessaisi de son organicité et il ne faut pas être étonné de voir la naissance de l’homme augmenté, atteignant de nos jours son quasi-apogée, basculant dangereusement dans l’eugénisme et l’ambition prométhéenne, déchu et de fait séparé de Dieu. Et si en effet, nos vies intérieures sont séquestrées par l’État, sous l’emprise du salariat (domestication et aliénation) et en esclavage par et pour l’argent c’est que cette société de l’Avoir sous l’égide du mammonisme et du veau d’or, contraire à la communauté de l’Être générique et organique de la tradition primordiale, est fatalement celle des envahisseurs. Et les envahisseurs, plus connus sous le nom de démocratie maçonnique de marché et d’opinions, avec le pouvoir impérial de la banque, sont consubstantiels aux marchands et aux changeurs du temple tant décriés en son temps par Jésus Christ et malheureusement toujours d’actualité. Depuis, les choses se sont encore aggravées et nous sommes dans un monde qui n’a jamais été aussi orwellien qu’aujourd’hui. Le village global est la marche en avant du nouvel ordre mondial, elle commence en troupeau et finira à l’abattoir.

    Bénéfique pour la société de l’idolâtrie de la marchandise dans sa mission de transformer l’homme en clone égoïste laïcar consommateur soumis, mais en revanche pas pour sa vie intérieure empoisonnée par les scories constantes de son parangon de désirs immodérés des richesses. On ne peut donc rien attendre de ce système politique mécaniste à broyer les âmes, la vie extérieure par définition, pour nous élever vers la lumière, mais par contre on peut lui faire confiance pour nous maintenir dans la caverne de Platon.

    Voilà le contexte qui donne raison à cette citation et justifie qu’il est urgent comme un automatisme fondamental de jeûner à ce monde rempli de mondanité et d’effectuer comme un réflexe salvateur un pas de côté à cette société dès que possible physiquement et spirituellement.

  5. Sébastien

    Bonjour Patrick,
    Je souhaitai rebondir sur cette phrase de ton article si tu me permet : Du stratagème humain, de la solution humaine (de l’effort humain pour aider Dieu et de ce que ça a engendré).
    Depuis plusieurs mois, je suis bousculé à l’intérieur de moi sur la manière d’utiliser la prière. « Papa, fais que », « guéri cette personne », … chacune de nos prières sont bien intentionnées mais tourne en mon sens autour du mauvais axe, autour de la connaissance du bien et du mal. Lorsque je discute avec d’autres chrétiens sur le sujet, la reponse est « mais c’est bien de vouloir guerir les autres » par exemple. Effectivement ,Dieu aime tout le monde et souhaite le bonheur. Mais ce que je veux dire, c’est :est ce que ma prière est impulsée par ma volonté (connaissance du bien et du mal ) ou bien christ qui vis en moi m’a explicitement indiqué cette prière. Il est évident que la bonne reponse est la 2 normalement. Mais alors, pourquoi commencer nos priere par « fais que », ou « je te prie que.. ». Je pense que cela est également revelateur du niveau de confiance en Dieu. Mais peu eyre que je suis dans l’erreur car je suis en plein chantier dans mon etre interieur et ma conception de la vie avec Dieu.

    Bonne continuation a tous.

    Seb

    1. Paddy

      Très bonne réflexion sur la prière. Tu touches le point sensible. Je suis pleinement en phase avec ton point de vue.