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Il faut avoir lu les deux parties précédentes de cet article pour pouvoir suivre le fil. Part. I et Part.II

Nous sommes le nouveau temple. Avec la nouvelle alliance, il y a changement de temple, donc changement de sacerdoce.
Ce nouveau sacerdoce transparaît dans la conversation théologique entre Jésus et la samaritaine :  » Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité « . (1)

Avant, le sacerdoce se faisait dans le temple à Jérusalem où une seule tribu d’Israël, la tribu de Lévi, avait accès au parvis et au lieu saint. De cette tribu, un seul homme, le souverain sacrificateur, avait accès, une fois par an, au lieu très saint.
La vie religieuse était rythmée par les fêtes et les sabbats. Jésus ayant accompli ce que les fêtes annonçaient en type et étant notre repos, notre vie spirituelle n’est plus rythmée par des repères d’espace/temps. Aujourd’hui nous sommes le temple, le mot grec employé n’est pas hieron qui signifie l’ensemble du temple, en tant que bâtiment, mais naos qui signifie sanctuaire, lieu très saint.

Avant, il y avait une séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. Le voile a été déchiré, l’accès a été ouvert. De deux espaces, Dieu n’en a fait qu’un (un peu comme quand on abat une cloison qui sépare deux pièces dans une maison pour en n’obtenir qu’une).

Nous sommes tous sacrificateurs, quelle que soit notre localisation sur terre et notre statut social, notre service à Dieu doit se faire dans le nouveau sanctuaire, de manière réelle et de manière spirituelle.
Nous sommes le sanctuaire. Les conséquences du sacrifice de Jésus sont immenses, non seulement le voile du temple a été déchiré, mais il a acquis une libre entrée dans le sanctuaire.

Il a inauguré un chemin nouveau et vivant, nous pouvons donc, par ce chemin, nous approcher de l’Être avec une pleine foi. Quand je mentionne « s’approcher » c’est dans le sens lévitique du terme c’est à dire s’approcher de Dieu pour le rencontrer, le connaître et le servir.

Voyons ensemble ces paroles tirées de l’épître aux Hébreux :
Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. (2)
C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (3)
Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. (4)
Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. (5)

Nous avons avec ces quelques versets plusieurs affirmations essentielles pour notre intériorité :
–       Nous sommes invités à nous approcher.
–       Nous avons un libre accès, par un chemin nouveau et vivant, acquis par l’œuvre de Jésus.
–       Nous savons où nous approcher de l’Être, en l’occurrence dans son nouveau sanctuaire.
–       Nous avons à nous approcher de Lui avec un cœur sincère, un cœur vrai.
–       Un cœur lavé d’une mauvaise conscience, donc avec assurance, car si notre cœur ne te condamne pas nous avons de l’assurance devant Dieu. (6)
–       Nous avons à nous approcher de Lui avec une pleine foi.
–       En croyant que Dieu EST, qu’il EST, qu’il EST en nous, qu’il EST là, qu’il EST celui qui nous attend, qu’il EST celui qui ne change pas.
–       Et qu’il y a une rémunération pour ceux qui recherchent, qui font des investigations intérieures.
–       Et nous obtiendrons miséricorde, nous trouverons la grâce et le secours.
–       Qu’il sauvera parfaitement, complètement, ceux qui s’approchent de Lui ainsi.

En conclusion, je laisserai ces trois versets :
Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien… (7)
Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. (8)
Vous me chercherez et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur ; je me laisserai trouver par vous… (9)

 


(1) Évangile de Jean, 4:20-24
(2) Épître aux Hébreux 4:16
(3) Épître aux Hébreux 7:25
(4) Épître aux Hébreux 10:19-23
(5) Épître aux Hébreux 11:6
(6) 1ère Épître de Jean 3:21
(7) Livre des Psaumes 73:28
(8) Épître de Jacques 4:8
(9) Livre de Jérémie 29:13 version de Jérusalem